La dysplasie (luxation congénitale) de hanche du nourrisson

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La dysplasie (luxation congénitale) de hanche du nourrisson

Pascale Martin, ostéopathe sur Nîmes et Salon-de-Provence • oct. 09, 2020

La dysplasie (luxation congénitale) de hanche du nourrisson

Dans le ventre de sa maman, et avec un manque d’espace intra-utérin durant les derniers mois de la grossesse, le fœtus va subir d'importantes contraintes physiques. Ces contraintes peuvent générer des troubles orthopédiques tels que « torticolis congénital », « pied bot varus équin » ou même « dysplasie de hanche ».

Définition de la dysplasie de hanche de bébé

La dysplasie est une anomalie dans le développement des tissus, des organes, se traduisant par des malformations (avant ou après la naissance).

Ainsi, la dysplasie de hanche se caractérise par la déformation de l’articulation de la hanche, plus précisément une désolidarisation entre la tête du fémur et la cavité osseuse (cotyle) qui doit la recevoir. la tête fémorale étant moins engagée, elle peut être instable et se luxer. La luxation congénitale de la hanche correspond au stade le plus évolué de la dysplasie.

Elle est généralement diagnostiquée à la naissance et atteint principalement les bébés et les jeunes enfants. En l'absence de diagnostic précoce et a fortiori de prise en charge médicale, des symptômes peuvent apparaître à un âge plus avancé, y compris à l'âge adulte avec des douleurs articulaires, d' arthrose avant 30 ans, une boiterie, symptômes qui peuvent même aboutir au port d'une prothèse de hanche complète.

Contexte de survenue et signes évocateurs d'une dysplasie de hanche

C'est une pathologie fréquente puisqu'elle concerne 6 nouveau-nés sur 1 000 en France, majoritairement des filles (4 à 6 filles pour 1 garçon).

La position du bébé dans l'utérus est souvent responsable de la dysplasie de la hanche.

Les facteurs de risque, pouvant influencer la croissance de la hanche in utero, sont ainsi :

- un bébé de plus de 4 kilos ;

- la position en siège (tête vers le haut) du foetus ;

- un manque de liquide amniotique ;

- les grossesses multiples.

Quant aux signes pouvant évoquer une dysplasie de la hanche de bébé, citons :

- des plis sous fessiers non symétriques ;

- une différence de longueur des cuisses une fois rapprochées ;

- un écartement des cuisses non symétrique ;

- une jambe plus courte du côté de la dysplasie.

Diagnostic et traitement

Le pédiatre ou la sage-femme évalue, à la maternité, la stabilité des hanches du nouveau-né. Cette évaluation est notamment basée sur les techniques de Barlow et d’Ortolani (manœuvres de flexion et d'ouverture des hanches puis de retour).

Cependant, certains cas peuvent ne pas être détectés lors d'un examen physique. L'échographie, réalisée environ un mois après l'accouchement, permet alors de préciser le diagnostic

Le traitement de la dysplasie de la hanche du bébé nécessite une action orthopédique précoce. Cette action se fera notamment au moyen d'accessoires, parmi lesquels l'orthèse (lange semi-rigide d’abduction) ou le harnais de Pavlik.

Il est important qu'il y ait une prise en charge pluridisciplinaire de la dysplasie de hanche afin que cette pathologie ne génère pas des phénomènes de compensation en dehors de la zone touchée (l'ostéopathe apportera aussi une attention particulière aux membres inférieurs du bébé, à sa colonne vertébrale, etc.).

L'ostéopathe pourra ainsi intervenir en complémentarité du travail orthopédique et toujours dans une prise en charge globale du nourrisson pour :

- redonner de la mobilité au bassin ;

- soulager d'éventuelles tensions musculaires...

De plus, une bonne mobilité du bassin permettra d’accompagner la prise en charge médicale et d’aider à la guérison.

L'ostéopathe est aussi susceptible de vous donner des conseils en matière de portage physiologique du nouveau-né.

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